vendredi 25 mai 2012

Proudhon: La Royauté du Peuple Souverain.


« Le 15 janvier 1809, naissance de Pierre-Joseph PROUDHON, à Besançon. Penseur, économiste, sociologue et révolutionnaire, considéré par certains comme le "Père de l'anarchisme", même si son oeuvre novatrice et variée n'est pas exempte de contradictions (en particulier sur la place des femmes dans la société, qui sera l'un des principaux griefs retenus contre lui). Après avoir travaillé dans l'imprimerie, un de ses premiers ouvrages voit le jour en 1840 : "Qu'est-ce que la propriété?". Ce livre fait immédiatement scandale et Proudhon échappe de peu à des poursuites judiciaires. En 1841 et 1842, paraîtront le 2è puis 3è mémoires sur la propriété. Le dernier "Avertissement aux propriétaires" est saisi. Proudhon, poursuivi, sera finalement acquitté.
Pendant l'hiver 1844, il rencontre, à Paris, Bakounine, Marx, etc. Le 15 octobre 1846, est publié : "Système des contradictions économiques ou philosophie de la misère". Il y a rupture avec Marx qui fait paraître, le 15 juin 1847 "La misère de la philosophie"; Proudhon y est traité de petit bourgeois.
Après la révolution de février 1848, Proudhon est élu, le 4 juin, aux élections complémentaire de l'Assemblée nationale. Le 31 juillet, il y prononce un violent réquisitoire contre la bourgeoisie. En 1849, il tente la création d'une "Banque du Peuple" qui ne rencontrera qu'indifférence.
Suite à trois articles parus dans "Le Peuple", il est condamné à trois ans de prison. Il y restera jusqu'en juin 1852. "Les confessions d'un révolutionnaire pour servir à l'histoire de la révolution de février", écrites pendant son incarcération, sont publiées en octobre 1849. "La révolution sociale démontrée par le coup d'Etat du 2 décembre" sort en juillet 1852. "De la justice dans la révolution et dans l'église", paru en 1858, lui vaut à nouveau 3 ans de prison, mais il se réfugie en Belgique, où il continue à écrire.
Il rentre à Paris fin 1862. "Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la révolution" paraît le 14 février 1863 alors que Proudhon est malade. "De la capacité politique des classes ouvrières" ne sortira qu'après sa mort, survenue le 19 janvier 1865.
Théoricien du fédéralisme et du mutualisme, sa pensée aura une profonde influence sur toute l'histoire sociale des 19ème et 20ème siècles. »
Qu'est-ce que le fédéralisme ?
« Le fédéralisme est un mode d'organisation dans laquelle chacun des membres dispose d'une large autonomie et délègue certains de ses pouvoirs à un organisme central, dit fédéral. Les membres participent collectivement et non individuellement aux décisions. Le fédéralisme s'applique aussi bien à des Etats qu'à des groupements ou associations (ex : syndicats, partis politiques, mutuelles...). »
Qu'est-ce que le mutualisme ?
« En économie, le mutualisme est une doctrine basée sur la mutualité ou coopération d'acteurs qui travaillent ensemble avec le souci de l'intérêt général de tous.
Le mutualisme nécessite confiance et compréhension. Il est aussi une éthique de vie et un système de valeurs de partage et de solidarité rejetant la recherche de profit. »
Qu'est-ce que l'anarchie ?
« L'anarchie est un système politique qui vise à l'émancipation de toute autorité ou tutelle gouvernementale. L'Etat est considéré comme n'étant pas nécessaire et aucun individu ne se trouve sous la domination d'un autre (absence de hiérarchie entre les hommes). Le système social anarchique est basé sur la libre entente des différentes composantes de la société.
Très souvent utilisé de manière péjorative, le terme anarchie désigne alors l'état de ce qui est sans commandement, sans lois. Il est synonyme de désordres, de confusion et de troubles qui n'ont rien à voir avec l'anarchie - système politique -, mais qui sont souvent liés à l'existence de pouvoirs concurrents.
En raison de ce double sens du mot anarchie, source de confusion, l'usage du mot libertaire, à la place d'anarchiste, s'est développé depuis la fin du XIXe siècle. »
(source de ces définition : toupie.org)
Que dire de « la Royauté du Peuple souverain » ?
Pour toute réponse, je reproduis un article de Proudhon, paru dans les Temps Nouveaux, et extrait de son ouvrage Qu'est-ce que la propriété.
(L'original est consultable sur : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81962w )
On s'entretient, avec un enthousiasme peu réfléchi, de la glorieuse Révolution française, de la régénération de 1789, des grandes réformes qui furent opérées, du changement des institutions : mensonge! Mensonge !
Lorsque sur un fait physique, intellectuel ou social, nos idées, par suite des observations que nous avons faites, changent du tout au tout, j'appelle ce mouvement de l'esprit : révolution.
S'il y a seulement extension ou modification dans nos idées, c'est progrès. Ainsi le système de Ptolémée fut un progrès en astronomie, celui de Copernic fit révolution. De même en 1789, il y eut bataille et progrès de révolution il n'y en eut pas. L'examen des réformes qui furent essayées le démontre.
Le peuple, si longtemps victime de l'égoïsme monarchique, crut s'en délivrer à jamais en déclarant que lui seul était souverain. Mais qu'était-ce que la monarchie? La souveraine d'un homme. Qu'est-ce que la démocratie ? La souveraineté du peuple, ou, pour mieux dire, de la majorité nationale. Mais c'est toujours la souveraineté de l'homme mise à la place de la souveraineté de la loi, la souveraineté de la volonté mise à la place de la souveraineté de la raison, en un mot, les passions à la place du droit. Sans doute, lorsqu'un peuple passe de l'état monarchique au démocratique, il y a progrès parce qu'en multipliant le souverain on offre plus de chances à la raison de se substituer à la volonté ; mais enfin il n'y a pas révolution dans le gouvernement, puisque le principe est resté le même. Or nous avons la preuve, aujourd'hui, qu'avec la démocratie la plus parfaite on peut n'être pas libre (1).
Ce n'est pas tout : le peuple-roi ne peut exercer la souveraineté par lui-même ; il est obligé de la déléguer à des fondés de pouvoir ; c'est ce qu'ont soin de lui répéter assidûment ceux qui cherchent à capter ses bonnes grâces. Que ces fondés de pouvoir soient cinq, dix, cent, mille, qu'importe le nombre et que fait le nom ? C'est toujours le gouvernement de l'homme, le règne de la volonté et du bon plaisir. Je demande ce que la prétendue Révolution a révolutionné?
On sait, au reste, comment cette souveraineté fut exercée, d'abord par la Convention, puis par le Directoire, plus tard confisquée par le premier consul. Pour l'empereur, l'homme fort, tant adoré et tant regretté du peuple, il ne voulut jamais relever de lui : mais comme s'il eut eu dessein de le narguer sur sa souveraineté, il osa lui demander son suffrage, c'est-à dire son abdication, l'abdication de cette inaliénable souveraineté et il l'obtint.
Mais enfin, qu'est-ce que la souveraineté? C'est, dit-on, le pouvoir de faire les lois (2). Autre absurdité renouvelée du despotisme. Le peuple avait vu les rois motiver leurs ordonnances par la formule : car tel est notre plaisir ; il voulut à son tour goûter le plaisir de faire des lois. Depuis cinquante ans (3), il en a enfanté des myriades, toujours, bien, entendu, par l'opération des représentants. Le divertissement n'est pas près de finir.
Au reste, la définition de la souveraineté dérivait elle-même de la définition de la loi. La loi, disait on, est l'expression de la volonté du suzerain : donc, sous une monarchie, la loi est l'expression de la volonté du roi ; dans une république, la loi est l'expression de la volonté du peuple. A part la différence dans le nombre des volontés, les deux systèmes sont parfaitement identiques : de part et d'autre l'erreur est égale, savoir que la loi est l'expression d'une volonté, tandis qu'elle doit être l'expression d'un fait. Pourtant on suivait de bons guides : on avait pris le citoyen de Genève pour prophète et le Contrat Social pour Alcoran.
La préoccupation et le préjugé se montrent à chaque pas sous la rhétorique des nouveaux législateurs. Le peuple avait souffert d'une multitude d'exclusions et de privilèges ; ses représentants firent pour lui la déclaration suivante : Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi ; déclaration ambiguë et redondante. Les hommes sont égaux par la nature : est-ce à dire qu'ils ont tous même taille, même beauté, même génie, même vertu ? Non c'est donc l'égalité politique et civile qu'on a voulu désigner. Alors il suffisait de dire: tous les hommes sont égaux devant la loi.
Mais qu'est-ce que l'égalité devant la toi ? Ni la constitution de 1790, ni celle de 1793, ni la charte octroyée ni la charte acceptée, n'ont su la définir. Toutes supposent une inégalité de fortunes et de rangs à côté de laquelle il est impossible de trouver l'ombre d'une égalité de droits. A cet égard, on peut dire que toutes nos constitutions ont été l'expression fidèle de la volonté populaire : je vais en donner la preuve.
Autrefois le peuple était exclu des emplois civils et militaires. On crut faire merveille en insérant dans la Déclaration des droits cet article ronflant: « Tous les citoyens sont également admissibles aux emplois ; les peuples libres ne connaissent d'autre motif de préférence dans leurs élections que les vertus et les talents. »
Certes, on dut admirer une si belle chose; on admira une sottise. Quoi ! Le peuple souverain, législateur et réformateur, ne voit dans les emplois publics que des gratifications, tranchons le mot : des aubaines. Et c'est parce qu'il les regarde comme une source de profits qu'il statue sur l'admissibilité des citoyens! Car à quoi bon cette précaution s'il n'y avait rien à gagner ? On ne s'avise guère d'ordonner que nul ne sera pilote, s'il n'est astronome et géographe, ni de défendre à un bègue de jouer la tragédie et l'opéra. Le peuple fut encore ici le singe des rois : comme eux, il voulut disposer des places lucratives en faveur de ses amis et de ses flatteurs ; malheureusement, et ce dernier trait complète la ressemblance, le peuple ne tient pas la feuille des bénéfices, ce sont ses mandataires et représentants. Aussi n'eurent-ils garde de contrarier la volonté de leur débonnaire souverain.
Cet édifiant article de la Déclaration des droits, conservé par les Chartes de 1814 et de 1830, suppose plusieurs sortes d'inégalités civiles, ce qui revient à dire d'inégalités devant la loi ; inégalité de rangs, puisque les fonctions publiques ne sont recherchées que pour la considération et les émoluments qu'elles confèrent ; inégalité de fortunes, puisque si l'on avait voulu que les fortunes fussent égales, les emplois publics eussent été des devoirs, non des récompenses ; inégalité de faveurs, la loi ne définissant pas ce qu'elle entend par talents et vertus.
Sous l'Empire, la vertu et le talent n'étaient guère autre chose que le courage militaire et le dévouement à l'empereur: il y parut, quand Napoléon créa sa noblesse et qu'il essaya de l'accoupler avec l'ancienne. Aujourd'hui l'homme qui paye 200 francs d'impositions est vertueux ; l'homme habile est un honnête coupeur de bourses; ce sont désormais des vérités triviales.
Le peuple enfin consacra la propriété. Dieu lui pardonne, car il n'a su ce qu'il faisait. Voilà cinquante ans qu'il expie une misérable équivoque. Mais comment le peuple, dont la voix, dit-on, est la voix de Dieu, et dont la conscience ne saurait faillir, comment le peuple s'est-il trompé ? Comment, cherchant la liberté et l'égalité, est-il retombé dans le privilège et la servitude ? Toujours par imitation de l'ancien régime.
Autrefois la noblesse et le clergé ne contribuaient aux charges de l'Etat qu'à titre de secours volontaires et de dons gratuits ; leurs biens étaient insaisissables même pour dettes tandis que le roturier accablé de tailles et de corvées, était harcelé sans relâche tantôt par les percepteurs du roi, tantôt par ceux des seigneurs et du clergé. Le mainmortable, placé au rang des choses, ne pouvait ni tester, ni devenir héritier; il en était de lui comme des animaux, dont les services et le croît appartiennent au maître par droit d'accession. Le peuple voulut que la condition de propriétaire fut la même pour tous : que chacun pût jouir et disposer librement de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie.
Le peuple n'inventa pas la propriété; mais comme elle n'existait pas au même titre que pour les nobles et les tonsurés, il décréta l'uniformité de ce droit. Les formes acerbes de ta propriété, la corvée, la mainmorte, la maîtrise, l'exclusion des emplois ont disparu ; le mode de jouissance a été modifié : le fond de la chose est demeuré le même. Il y eut progrès dans l'attribution du droit : il n'y a pas eu de révolution.
Voilà donc trois principes fondamentaux de la société moderne, que le mouvement du 1789 et celui le 1830 ont tour à tour consacrés :
  1. Souveraineté dans la volonté de l'homme, et, en réduisant l'expression, despotisme ;
  2. Inégalité des fortunes et des rangs ;
  3. Propriété : au-dessus la Justice, toujours et par tous invoquée comme le génie tutélaire des souverains, des nobles et des propriétaires ; la Justice, loi générale, primitive, catégorique de toute société.
L'inégalité politique et civile est-elle juste ? Les uns répondent: oui; les autres non.
  • Aux premiers je rappellerai que, lorsque le peuple abolit tous les privilèges de naissance et de caste, cela leur parut bon, probablement parce qu'ils en profitaient; pourquoi donc ne veulent-ils pas que les privilèges de la fortune disparaissent comme les privilèges de rang et de race ? C'est, disent-ils, que l'inégalité politique est inhérente à la propriété et que sans la propriété il n'y a pas de société possible. Ainsi la question que nous venons d'élever se résout dans celle de la propriété.
  • Aux seconds, je me contente de faire cette observation : Si vous voulez jouir de l'égalité politique, abolissez la propriété sinon, de quoi vous plaignez-vous?
Le Travail détruit la Propriété.
L'homme isolé ne peut subvenir qu'à une très petite partie de ses besoins : toute sa puissance est dans la société et dans la combinaison intelligente de l'effort universel. La division et la simultanéité du travail multiplient la quantité et la variété des produits; la spécialisation des fonctions augmente la qualité des choses consommables.
Pas un homme, donc, qui ne vive du produit de plusieurs milliers d'industriels différents ; pas un travailleur qui ne reçoive de la société toute entière sa consommation, et, avec sa consommation, les moyens de produire. Qui oserait dire, en effet : « Je produis seul ce que je consomme, je n'ai besoin de qui que ce soit ». Le laboureur, que les anciens économistes regardaient comme le seul vrai producteur, le laboureur, logé, meublé. vêtu, nourri, secouru par le maçon, le menuisier, le tailleur, le meunier, le boulanger, le boucher, l'épicier, le forgeron, et ainsi de suite, le laboureur, dis-je, peut-il se flatter de produire seul ?
La consommation est donnée à chacun par tout le monde ; la même raison fait que la production de chacun suppose la production de tous. Un produit ne va pas sans un autre produit : une industrie isolée est une chose impossible. Quelle serait la récolte du laboureur si d'autres ne fabriquaient pour lui granges, voitures, charrues, habits, etc. ? Que ferait le savant sans le libraire, l'imprimeur sans le fondeur et le mécanicien : ceux-ci, à leur tour, sans une foule d'autres industriels ? Ne prolongeons pas cette énumération trop facile à étendre de peur qu'on ne nous accuse de donner dans le lieu commun. Toutes les industries se réunissent par des rapports mutuels en un faisceau unique; toutes les productions se servent réciproquement de fin et de moyen; toutes les variétés de talents ne sont qu'une série de métamorphoses de l'inférieur au supérieur.
Or, ce fait incontestable et incontesté de la participation générale à chaque espèce de produit a pour résultat de rendre communes toutes les productions particulières, de telle sorte que chaque produit sortant des mains du producteur se trouve d'avance frappé d'hypothèque par la société. Le producteur lui même n'a, droit à son produit que pour une fraction dont le dénominateur est égal au nombre des individus dont la société se compose. Il est vrai qu'en revanche ce même producteur a droit sur tous les produits différents au sien, en sorte que l'action hypothécaire lui est acquise contre tous, de même qu'elle est donnée à tous contre lui mais ne voit-on pas que cette réciprocité d'hypothèques, bien loin de permettre la propriété, détruit jusqu'à la possession? Le travailleur n'est pas même possesseur de son produit : à peine l'a-t-il achevé, que la société le réclame.
(1) Voyez Tocqueville, De la démocratie aux États-Unis, et Michel Chevalier, Lettres sur l'Amérique du Nord. On voit dans Plutarque, Vie de Péricles, qu'à Athènes les honnêtes gens étaient obligés de se cacher pour s'instruire, de peur de paraître aspirer à la tyrannie.
(2) « La souveraineté, selon Toullier, est la toute puissance humaine. » Définition matérialiste : si la souveraineté est quelque chose, elle est un droit, non une force ou faculté. Et qu'est-ce que la toute puissance humaine ?
(3) Ecrit en 1840 (donc depuis 1790).
Biographie de Pierre-Joseph Proudhon :
« Originaire de Besançon, ayant un esprit indépendant assoiffé de connaissance, Pierre-Joseph Proudhon gagne sa vie comme ouvrier typographe tout en poursuivant ses études grâce à une bourse. Il exerce divers métiers dont la gestion d'une imprimerie.
Pierre-Joseph Proudhon, qui a des idées socialistes et révolutionnaires, s'intéresse à la politique. Il publie en 1840 "Qu'est-ce que la propriété ?" et, en 1846, son ouvrage le plus important "Le Système des contradictions économiques ou Philosophie de la misère" qui font de lui un théoricien du socialisme. Il correspond avec Karl Marx et le rencontre à Paris.
En 1847, Pierre-Joseph Proudhon s’installe définitivement à Paris où il devient journaliste politique. Il participe à la Révolution de 1848 et est élu député socialiste de la Constituante. Les quatre journaux auxquels il participe sont tous condamnés et supprimés. Critiquant la politique du gouvernement de la IIième République, Proudhon cherche à promouvoir une réforme du crédit et tente sans succès de mettre en place "La Banque du peuple". Il est incarcéré de 1849 à 1852 pour délit de presse (offense au Président de la République).
Sous le second Empire, il doit s'exiler en Belgique après la publication de son livre "Nouveaux Principes de philosophie pratique" (1858). Amnistié en 1860, il revient en France et, face aux contradictions de l'économie (comme le machinisme allégeant le travail de l'ouvrier, mais provoquant du chômage), il considère que la révolution est vaine et propose une autre voie, l'anarchisme. Pour lui, la liberté individuelle doit être défendue contre toutes les forces dominantes : Église, Etat et toute forme de dictature. L'individu ne doit jamais être sacrifié à l'intérêt général ou la justice sociale.
Opposé au collectivisme autoritaire de Marx, Proudhon défend un libéralisme individualiste. Rejetant autant le socialisme utopique que le capitalisme, il propose la voie du socialisme scientifique, prenant la forme de l'anarchie positive ou du fédéralisme autogestionnaire dont il est considéré comme le père.
Malgré son isolement, Proudhon a exercé une grande influence sur les milieux ouvriers et intellectuels. »
(Source de cette biographie : http://www.toupie.org/Biographies/Proudhon.htm )

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